Jazz Magazine
Deux pianistes face à face. Deux chercheuses d’or. C’est l’image qui me vient au bout de quelques minutes de concert en observant leur investissement physique et leur manière de prendre à bras le corps l’instrument : j’imagine que la même énergie, la même obstination, la même foi sont requises pour tamiser des tonnes de terre avant de voir apparaître les précieuses paillettes aurifiées. Sauf que pour le duo Iana, l’enjeu de toute cette quête ne se mesure pas en grammes d’or mais en parcelles d’inouï…
Quand, à la fin de cette longue et passionnante séquence, Betty Hovette et Christine Wodrascka lèvent les mains de leurs claviers, la résonnance est immense. Elle s’abat sur le public sidéré comme un orage magnétique.
Magnifique concert.
Jean-François Mondot, JAZZ MAGAZINE, 19 juillet 2018
Revue de presse – Iana – Jazz Magazine – chronique Jazz à Luz – juillet 2018
Archives pour la catégorie Revue de presse
France Musique
Petite divagation sur la musique du duo Iana, par Anne Montaron
Si le piano était un oiseau, et son couvercle cette aile noire si joliment évoquée par le romancier Alberto Savinio, le duo Iana pourrait être la rencontre de deux oiseaux envoyés par le Dieu Janus, ou par Jana, la déesse des passages. Deux oiseaux, à qui les dieux auraient confié leur secret, celui de rendre imperceptibles les passages et de maintenir ouvertes les portes qui voudraient séparer deux mondes, d’un côté la musique qui s‘improvise dans le moment, et de l’autre une musique savamment élaborée. Iana pourrait être ce Bosphore sonore, cet endroit, où deux sensibilités viennent se trouver, s’unir, fusionner, comme fusionnent dans les eaux du Bosphore la Mer Noire et la Mer de Marmara. Deux pianos qui n’en font plus qu’un ! Et imperceptiblement, après Janus et le Bosphore, une autre image surgit ; celle de deux femmes dans un village Inuit, faisant résonner, par simple jeu, leurs voix dans la bouche l’une de l’autre, jusqu’à ce que ces deux voix ne soient plus qu’une seule. C’est à cette magie-là que Christine Wodrascka et Betty Hovette nous convient derrière leurs pianos disposés tête-bêche. Entre les deux ailes noires, juste un interstice, un fin détroit, sorte de Bosphore, lieu de libre circulation, où la musique s’enrichirait des passages, et n’aurait ni commencement, ni fin !Anne Montaron, émission A l’Improviste, FRANCE MUSIQUE, mai 2018
Revue de presse – Iana – A l’Improviste – France Musique – 24 mai 2018
C’est un très bel album que ce Trois oiseaux. Très beau réellement.
Épure pourrait être le mot le plus adapté pour qualifier cet album. Les phrases vont à l’essentiel, sans chichi ni atours clinquants, et l’émotion en est bien sûr d’autant plus grande.
Disque élu Citizen Jazz
Gilles Gaujarengues, Citizen Jazz, juin 2018
Revue de presse – album Trois Oiseaux – Citizen Jazz
No Noise No Reduction, la plus belle invention après la bombe atomique.
Nicolas Dourlhès, CITIZEN JAZZ, juin 2018
Revue de presse – NNNR – Citizen Jazz – chronique Pannonica
CITIZEN JAZZ
Ici cohabitent le blues, des mélodies traditionnelles, des échos de rock, transfigurés par l’improvisation. Si l’oreille saisit parfois au vol quelques notes ou rythmes d’Irlande ou des gavottes de chez moi, ils ne sont pas là comme objets folkloriques mais comme les paroles vivantes d’un chant d’aujourd’hui.
Robin Fincker, Mathieu Werchowski, Dave Kane et Fabien Duscombs font preuve d’un engagement de tous les instants. Robin Fincker est si visiblement habité par sa musique qu’elle nous empoigne physiquement. On a l’impression que c’est sa propre voix que l’on entend et non le son de son instrument. Un grand moment de ce festival.Jean-François Picaut, CITIZEN JAZZ, juin 2018
Revue de presse – Bedmakers – Citizen Jazz – Jean-François Picaut – Jazzdor Berlin
Puissante, originale et tendue, la musique de No Noise No Reduction est curieuse pour son instrumentation et surprenante de créativité.
Bob Hatteau, Jazz à Babord (octobre 2017) et Improjazz (janvier 2018)
Revue de presse – No Noise No Reduction – album – Improjazz/Jazz à Babord
CITIZEN JAZZ
Pour la première de Bedmakers, désigné d’emblée comme le quartet le plus chic de l’est, il n’a pas été question que d’uniforme. La force de leur « Tribute to an imaginary folk band » c’est d’avoir trouvé des chemins de traverses entre les balises des ritournelles folks, celtiques et blues. Mon sang breton n’a fait qu’un tour à l’écoute d’airs traditionnel irlandais – associés dans ma mémoire aux pipers des Chieftains ou du flutiste Matt Molloy – ici électrisés par le violon de Mathieu Werchowski. Les blues de John Fahey (auteur de l’éponyme « Jesus Is A Dying Bedmaker ») rejoués par Robin Fincker (ts, cl), épaulé par Fabien Duscombs (dm), toujours tonitruant, ont même gagné en intensité dramatique. Pascal Niggenkemper (b) n’avait plus qu’à avoir recours à un jeu bruitiste brumeux, pour parfaire le tableau.
Anne Yven, CITIZEN JAZZ, décembre 2016
Revue de presse – Bedmakers – citizenjazz Anne Yven – Jazzdor Strasbourg
LE MONDE
Joyeux et efficace
Francis Marmande, LE MONDE.fr, novembre 2016
Revue de presse Bedmakers Francis Marmande
Citizen Jazz
Fish From Hell ? Le titre du groupe est aussi programmatique que l’intitulé de l’album car le trio, issu du très ingénieux collectif Freddy Morezon, propose une interprétation maison de Moby Dick.
De fait, on trouve au centre de ce récit instrumental un combat entre la baleine blanche et les marins. L’une et les autres quelquefois s’observent, s’attendent, se jaugent. La musique est alors minimaliste, souvent bruitiste. En revanche, elle s’énerve drôlement quand l’humain s’attaque au cétacé. « La chasse » est ainsi un morceau nerveux fait de sueur et de sang. On y trouve beaucoup de choses : des armes, des larmes, des cris et une détermination sans faille.
Marc Démereau et Fabien Duscombs travaillent depuis longtemps et régulièrement ensemble sur des formats disons… alternatifs. Aussi ne sera-t-on pas étonné qu’ils restituent avec brio cette violence. Ça grince, ça crisse, ça hurle. On découvre en revanche Sébastien Bacquias. Lui se dit « contrebassiste tout terrain » et c’est vrai qu’il use à merveille ses crampons dans les terrains les plus escarpés, qu’il soit à la contrebasse ou aux effets.
Chaque morceau s’apparente à un chapitre. Aussi l’album s’écoute-t-il sans discontinuité dans l’ordre des pistes. Il se termine sur l’inéluctable naufrage – que peut-on en effet contre la mort ? – après avoir narré la rencontre bestiale aux frontières de l’humanité. Pas conventionnel ? Soit ! Mais à l’image du combat entre l’Homme et la Bête.
Gilles Gaujarengues, Citizen Jazz, 7 janv 2018
Revue de presse – Fish From Hell – Moby Dick Wanted – Citizen Jazz
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Le clou dans la planche
L’ensemble fait clairement œuvre de poésie […] Dès les premières minutes on comprend que le trio a trouvé sa juste place : celle, fragile et délicate, qui préserve du mimétisme tout en parvenant à recréer sur scène l’ambiance et la personnalité du monstrueux artiste.
Manon Ona, Le Clou dans la Planche, février 2013
Revue de presse Wrong Side – Le clou dans la planche
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