Archives pour la catégorie Marc Démereau

Harfang Rosewind

Distribution

Merilù Solito : voix
Marc Démereau : saxophones
Laurent Paris : batterie

Contact

Marc Démereau // marc.demereau[@]free.fr

Harfang Rosewind

un récit électrique

Les premières histoires de mythologie grecque racontées par Merilù Solito au son de la musique improvisée de Marc Démereau et Laurent Paris

Au milieu du chaos contemporain nous nous sommes tournés vers le Chaos mythologique d'il y a 3000 ans, en cherchant peut-être un repère, un nouveau point d'origine, nous avons sûrement trouvé un miroir. L'enchaînement des procréations et confrontations de ces créatures monstrueuses nous ramène avec force aux pulsions destructrices qui façonnent le monde aujourd'hui, mais l'originaire présence d'Amour ou la naissance de la Beauté, ne permettent pas une lecture univoque et, au contraire, incendient de complexité le récit. La musique n'accompagne pas, elle raconte autant que le texte; jamais illustrative, en grande partie improvisée sur la trame des mots, elle agit comme un résonateur de ce qui est dit, un amplificateur de ce qui n'est pas dit. L'improvisation l'assigne au présent du spectacle, attentive qu'elle est l'ici et au maintenant de la représentation, aux énergies de l'instant, toujours changeantes et vivantes.

Tubi Nebulosi

Tubi Nebulosi Marc Démereau Marc Maffiolo Florian Nastorg Giulio Tosti

Revue de presse

Actionné par l’audacieux organiste Giulio Tosti, attelé au trio le plus soumis à la gravité de la planète saxophone, NoNoiseNoReduction, l’Explorateur devient machine infernale à emprunter les arcanes impénétrables d’une plus céleste plomberie. Des sons, comme si tout était plus grand, des sons qui jaillissent, oscillant entre graves et aigus, entre lyrisme et dépouillement. Le plateau est traversé d’un même souffle qui met en vibration les âmes.

 Nicolas Sarris, théâtre Garonne, lors de la Nuit du Gesu le 12/10/2023
[L’Explorateur est l’orgue à tuyaux transportable conçu par Yves Rechsteiner (directeur artistique de Toulouse les Orgues) sur lequel joue Giulio Tosti].

Hémisphère son

Les sons qui jaillissent des tuyaux (ceux des saxophones graves, baryton et basse, et ceux de l’orgue) donnent le sentiment d‘être ceux produits par des animaux. On pourrait être au fond de l’océan, en présence d’un kraken ou d’une baleine, tellement la musique est organique.
Ce qu’on sent vibrer au fond de soi, c’est la pulsation d’un gros animal… L’improvisation a le souffle puissant, elle se déroule au gré des jeux de réponse entre les musiciens. Parfois, on croit entendre des cris ou des appels d’oiseaux.

Hémisphère son – Anne Montaron lors du concert à Jazz à Luz le 15/07/2022

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Distribution

Giulio Tosti : orgue
Marc Démereau : saxophone baryton
Marc Maffiolo : saxophone basse
Florian Nastorg : saxophone basse

Tubi Nebulosi

No Noise No Reduction x Giulio Tosti

Orgue et saxophones-drones

 

Playlist complète de Tubi Nebulosi (Youtube)

Tubi : (it.) tubes. Nebulosi : (it.) nébuleux.

L'organiste Giulio Tosti et le trio No Noise No Reduction se rencontrent en 2021 lors d’une résidence artistique à l’Eglise du Gesu en marge du festival international Toulouse les Orgues.
L'alchimie est immédiate, puissante et vertigineuse. La musique qui en résulte alterne moments étranges et extrêmement subtils avec des explosions furieuses et bestiales, grâce à une mystérieuse cohérence interne entre les quatre musiciens.

Aux croisées de la musique contemporaine, du drone, de la musique répétitive et des musiques improvisées, Tubi Nebulosi, sensible à l'esprit des lieux et du temps, invente l'inouï et souffle sur les braises.
Aujourd’hui, après les invitations de Jazz à Luz et du festival international Toulouse les Orgues, Tubi Nebulosi peut se produire en toutes sortes de lieux, et faire trembler de ses souffles puissants toutes les murailles qui voudront bien prêter leur résonance à ses jeux telluriques ou chuchotés.

L’abîme tellurique s'ouvre enfin.
Si tu l’explores, tu y trouveras l'antre des lions assemblés dans une usine bruyante.
Si tu continues, tu arriveras au port où les bateaux ondoient doucement, dans une mer déchirée par la glace.
Et là, un chant lointain et mystérieux atteindra tes oreilles.

Giulio Tosti

Kill Your Idols

Discographie

Kill Your Idols

Granit Lip

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Distribution

Nicolas Lafourest : guitare électrique
Marc Démereau : saxophone baryton

Granit Lip

DUO NICOLAS LAFOUREST – MARC DEMEREAU

Nicolas Lafourest et Marc Démereau ont, en près de deux décennies, au sein du groupe Cannibales & Vahinés, pris le temps de faire un peu connaissance.
Les voilà à présent en duo, avec quelques poils blancs dans la barbe, et comme une envie de passer un moment à discuter, posément, très simplement, de l'étrangeté du temps qui passe, des racines, de l'errance, du devenir...
Et au détour de ce calme dialogue passent peut-être les ombres de figures du passé, comme Johnny Cash, Amàlia Rodrigues ou David Bowie. Ou les réminiscences d'autres voix, comme celles de P.J. Harvey, Tom Waits ou Nick Cave, qui continuent de résonner autour de nous. Quelques bribes d'Afrique, un vague mode éthiopien, sotto voce le déchirement du free jazz...
Et surtout le poids impalpable de ce qui a été vécu, de ce qui se cherche toujours de beau, de modeste et de sincère, dans la vie comme dans la musique.

Singe de l’encre

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Podcast du concert du 30 décembre au Jazz A Luz, festival radiophonique


Distribution

Catherine Jauniaux : chant, voix, objets
Betty Hovette : claviers
Benoît Burello : basse, chant
Marc Démereau : saxophones baryton et alto, scie musicale, chant
Fabien Duscombs : batterie

Singe de l'encre

Steve Lacy Songbook

Vidéos

Steve Lacy Songbook

Singe de l'encre est un quintet formé en 2020, leur première création s'intitule « Steve Lacy Songbook » : un hommage au saxophoniste soprano américain Steve Lacy (1934-2004).

Il est ici question d'un regard porté sur la musique de Steve Lacy, et, plus spécifiquement, de "chansons" qu'il composait et jouait avec sa compagne, Irene Aebi.

Dans ce projet, « Steve Lacy Songbook », on n'entend pas rejouer la musique du « maître » telle qu'il le faisait, mais plutôt créer une musique actuelle et inouïe. Se laisser traverser par la beauté et l'intelligence originales de cette œuvre, pour lui donner aujourd'hui une résonance nouvelle, une prolongation vivante et enthousiaste.

Nourris de diverses cultures, allant de la pop, du rock, au jazz libre, à la musique improvisée et contemporaine, les cinq musiciens se dédient joyeusement à ce beau projet, et mettent collectivement leurs langages en question dans l'élaboration de cette re-création.

Un quintet d'aujourd'hui investit et prolonge de façon vivace et actuelle la musique d'un « maître ».

Steve Lacy

Grand musicien américain qui a longtemps vécu en France, Steve Lacy s'est consacré toute sa vie au saxophone soprano, et a traversé la seconde moitié du 20ème siècle et le tout début du 21ème en acteur éminent du jazz et du free jazz. En tant que compositeur, il a peu a peu forgé un langage extrêmement singulier, unique et immédiatement reconnaissable, plein de liberté, mais aussi de rigueur, et de références multiples.
Nombre de ces compositions prenaient leur source dans des textes, très divers, qui touchaient ce grand lecteur,  générant ce qu'on doit bien appeler des « chansons ».

Le choix des textes que Lacy mettait en musique (et certains sur la suggestion de sa compagne, Irene Aebi) en disait long sur sa culture, sa curiosité, ses lectures et ses centres d'intérêt.

A travers ces choix, il apparaît comme un lettré, philosophe, poète et ami de poètes (au premier rang desquels Brion Gysin...).

De poètes médiévaux anonymes, à Judith Malina, co-fondatrice du Living Theater, en passant par les surréalistes (Dali, Eluard...), il pouvait aussi s'inspirer du journal de Georges Braque, de listes diverses, ou de textes de Prospectus vantant les beautés d'une île orientale...

Et derrière tout ça, aussi, il y a le Tao, les cultures de la Chine et du Japon anciens, auxquels il s'intéressait au plus haut point...

Singe de l'encre

Cet animal abonde dans les régions du nord ; il a quatre ou cinq pouces de long ; il est doué d’un instinct curieux ; ses yeux sont comme des cornalines, et son poil est noir de jais, soyeux et flexible, suave comme un oreiller. Il est très amateur d’encre de Chine, et quand quelqu’un écrit, il s’assied, une main sur l’autre et les jambes croisées, en attendant qu’il finisse puis il boit le reste de l’encre. Après il revient s’asseoir à croupetons, et il reste tranquille.

Wang A-Hai, 1791
Cité par Jorge Luis Borges (Le livre des êtres imaginaires)