KILL YOUR IDOLS – The World Looks Red
(adapté librement de Sonic Youth, album « Confusion is Sex », 1983)
Enregistré au Festival Jazz à Luz 2018
Captation et montage vidéo : Claire Hugonnet
Prise de son et mixage : Nicolas Carrière
Archives de l’auteur : Freddy
Citizen Jazz
L’écurie [Freddy Morezon] a particulièrement brillé cette année, sa plus belle réussite étant le concert de Kill Your Idols. Le public, assis lorsque le concert démarre, réalise vite que quelque chose cloche. Le septet composé des membres des No Noise No Reduction et des Bampots, ouvre le concert avec une reprise de « Pattern Recognition » qui met une moité du chapiteau debout. Le groupe de rock new-yorkais Sonic Youth, référence bruitiste, a aussi toujours fait preuve de virtuosité lorsqu’il s’agit de composer des gimmicks qui font bouger la tête et les jambes. Kill Your Idols, formé d’un trompettiste, de deux saxophones baryton et basse et de deux trombonistes, a fait se confondre les frontières du jazz « puriste » et du rock par d’excellentes reprises, lisibles et mélodiques, de titres comme « Death Valley 69 » ou l’éponyme « Kill yr. Idols ». Thurston Moore et Kim Gordon eux-mêmes en auraient validé l’approche : retrouver l’énergie électrique et pulsatile dans des corps de cuivre. Il fallait oser, les frenchies l’ont fait.
Anne Yven, CITIZEN JAZZ, 30 septembre 2018
Revue de presse – Kill Your Idols – Jazz à Luz – Anne Yven Citizen Jazz
Citizen Jazz
Aux deux extrémités du métier, les compositrices deviennent tisseuses. Elles ont dans les mains la même matière qu’elles consolident pour conquérir l’espace avec des techniques simples. Beaucoup d’improvisation, à partir de thèmes et de simples mots-clés (« Nature », « Train », « Oiseau »), point de départ de rafales sonores qui passent des doigts de l’une à ceux de l’autre, en s’amplifiant dans l’espace. Une leçon de force.
Anne Yven, CITIZEN JAZZ, 30 septembre 2018
Revue de Presse – Iana – Jazz à Luz – Anne Yven Citizen Jazz
JAZZ WORD
Looking for the perfect Jazz-Impov band consisting of a quartet of French nationals whose repertoire is exclusively Anglo-Saxon folk music? Well look no further than Bedmakers.
Expressive throughout with tropes stretching from a capella arabesques and double-tonguing from the saxophonist to triple stopping violin runs and percussion gallops, Bedmakers prove that these simple melodies can be reconstituted without any lose of groove or passion. Without losing an iota of sophistication in their interpretations, the quartet defines itself as a jubilant party band for any century.
Ken Waxman, Jazz Word, août 2018
Revue de presse – Tribute to an Imaginary Folk Band – Jazz Word
Improjazz / Jazz à Babord
Fincker et ses compagnons prennent le jazz à la lettre : épris de liberté, ils abolissent les frontières entre musiques populaires et musiques savantes… Les airs folks ou celtiques passés à la moulinette de Bedmakers deviennent un cocktail explosif et jubilatoire !
Bob Hatteau, Jazz à Babord, août 2018
Revue de presse – Tribute to an Imaginary Folk Band / Bedmakers – Jazz à Babord / Improjazz
& Improjazz, octobre 2018
Libération
Un disque, sorti en 2018, avait attiré mon attention. Il s’agit de Tribute to an imaginary Folk Band […].
Le quartet acoustique noue une musique viscérale, trempée dans la tourbe.Bruno Pfeiffer, Libération, juillet 2018
Revue de presse – Tribute to an Imaginary Folk Band – Libération
Clarté des timbres, netteté des phrasés, raffinement des constructions… la musique de Sweetest Choice impressionne par sa sobriété intime et distinguée.
Bob Hatteau, Jazz à Babord, août 2018
Revue de presse – album Trois Oiseaux – Jazz à Babord
442e rue
Avec un tel pedigree, ce trio improbable ne peut décemment pas faire une musique aseptisée, formatée et innocente, ce serait contre-nature. Facteur Sauvage, c’est un mélange de jazz fantomatique, genre Tom Waits scrofuleux, de blues dégénéré, genre Captain Beefheart extatique, d’avant-garde bastringue, genre the Ex déviant, de noise démembrée, genre Sonic Youth halluciné.
Pour entrer en transe sans utiliser de substances prohibées, Facteur Sauvage, c’est de première bourre. Et, une fois que vous êtes dans un état second, c’est là que la magie opère, que vous entrez de plain-pied dans vos rêves les plus dingues, ou vos cauchemars les plus expressifs, les plus radicaux n’étant pas forcément ceux que vous attendiez. Facteur Sauvage sont de fiers guerriers de l’accord déstructuré, d’altiers gladiateurs de l’arpège abrasif, d’arrogants chevaliers de la mélodie bouleversifiée, à la fois Attila, Spartacus et Prince Noir en route pour une petite virée raboteuse et chaotique dans des contrées à peine défrichées par la civilisation. De quoi entretenir une légende et passer à la postérité.
Lionel Dekanel, 442E RUE, n°126 p.13, juillet 2018
Revue de presse – Facteur Sauvage – 442e rue – juillet 2018
Jazz Magazine
Que l’on connaisse parfaitement Sonic Youth ou non, tel votre chroniqueur, le résultat fut le même : enthousiasmant. Voilà en effet de la musique festive intelligente, chaque arrangement tenant la gageure de nourrir autant les fêtards que les mélomanes – les auditeurs occupèrent d’ailleurs le chapiteau en deux espaces distincts, les uns debout et dansants devant la scène, les autres à l’arrière assis sur des chaises. Danse, free, jeu de déphasage sur des mises en boucle répétitives, bruitisme spectral, bourdon-transe, trombone à la Gary Valente, meute de saxophones graves : tel est Kill Your Idols, le tout produit avec une puissance et une énergie proprement inouïe. A la fin de chacun de leurs arrangements, la formation reçut une ovation méritée, la dernière, après le bis, étant la plus ardente.
Ludovic Florin, JAZZ MAGAZINE, 20 juillet 2018
Revue de presse – Kill Your Idols – Jazz Magazine – chronique Jazz à Luz – juillet 2018
Jazz Magazine
Deux pianistes face à face. Deux chercheuses d’or. C’est l’image qui me vient au bout de quelques minutes de concert en observant leur investissement physique et leur manière de prendre à bras le corps l’instrument : j’imagine que la même énergie, la même obstination, la même foi sont requises pour tamiser des tonnes de terre avant de voir apparaître les précieuses paillettes aurifiées. Sauf que pour le duo Iana, l’enjeu de toute cette quête ne se mesure pas en grammes d’or mais en parcelles d’inouï…
Quand, à la fin de cette longue et passionnante séquence, Betty Hovette et Christine Wodrascka lèvent les mains de leurs claviers, la résonnance est immense. Elle s’abat sur le public sidéré comme un orage magnétique.
Magnifique concert.
Jean-François Mondot, JAZZ MAGAZINE, 19 juillet 2018
Revue de presse – Iana – Jazz Magazine – chronique Jazz à Luz – juillet 2018