Archives pour la catégorie Sébastien Bacquias

Fish From Hell

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Discographie

Distribution

Sébastien Bacquias : contrebasse, effets
Marc Démereau : saxophone, scie musicale, effets
Fabien Duscombs : batterie, percussions

Fish From Hell

Vidéo

Vidéo : Johann Michalczak

Fish From Hell

Trio formé pour jouer en live la musique du spectacle « Moby Dick Wanted ! » de la Compagnie les Mécaniques Célibataires (mars 2015), Fish From Hell convoque les mouvements du grand cachalot blanc, faisant appel à l'improvisation et à toute une palette sonore allant des sons acoustiques les plus ténus aux déluges de l'électronique les plus dévastateurs.

La musique du trio fulmine sous sa cuirasse pour traiter énergie de jeu et mélodie répétitive avec une puissance égale. Si on entend des emprunts à la noise, au rock et au free, la musique improvisée de Fish From Hell n'a de définition que dans le mouvement imparable et constant de ses dialogues. La légèreté, qu'on pourrait croire soufflée par un angelot baroque et alcoolisé, n'est pas exempte des débats des trois bretteurs.

RIVAGES BARBARES

Après avoir rendu hommage au Moby Dick d'Hermann Melville, à la folie d'Achab, aux éléments déchaînés et aux créatures des abîmes, le trio Fish from Hell s'attaque à son second opus, Rivages Barbares.

Il est question, ici, des Origines.

On parle parfois des Arts Premiers, des Civilisations Primitives – et tout de suite, l'adjectif (primitif), dont la racine parle de l'initialité, de l'origine, cet adjectif résonne immanquablement chargé de quelque chose de péjoratif, porteur d'une connotation le rendant proche du mot « inférieur ». Le Primitif, l'homme peu civilisé, le Sauvage, le Barbare...

On a tous en tête l'image de ces rivages, auxquels abordaient, au péril de leur vie, les courageux héros/hérauts de notre Civilisation, porteurs de la parole de leurs dieux, le bon Dieu, et le Commerce, et du martyre de certains d'entre eux, malheureux missionnaires dévorés par de sanguinaires anthropoïdes.

Aujourd'hui, on utilise plutôt les termes de Peuples Autochtones, de Natifs ou de Peuples Racines.
A l'exception peut-être du Peuple des Sentinelles des Iles Andaman, qui parvient encore, de façon résolue, à rester coupé du Grand Monde, les jeux sont, en grande partie, faits, et tout espace, social ou naturel, est potentiellement exploitable, mis au carré, civilisé ou en voie de l'être, à force de Caterpillar...

Alors on s'interroge sur ce qu'il reste de vivant des Origines. On écoute ces enregistrements « ethnographiques » du milieu du siècle dernier où l'on entend, en arrière fond de musiques que presque plus personne ne joue aujourd'hui, rire des enfants, caqueter des poules et roucouler des oiseaux... Documents sonores d'un monde révolu, où la musique était au cœur de la vie.
Et même le craquement du vinyl fait chaud au cœur comme celui d'un feu de bois.
Et, comme on est loin de connaître, ou de reconnaître ses propres origines, qui ne font pas forcément vibrer ou fantasmer, on s'invente, naïvement, sa propre version de l'Eden.

Fish from Hell est allé chercher dans certaines de ces précieuses reliques, la source de la musique qui constitue « Rivages Barbares ».
La majeure partie provient de l'écoute assidue des arts musicaux d'Asie du Sud Est, d'Indonésie (Bali, Sumatra, Papouasie Nouvelle Guinée...), de Mélanésie...
Le processus de composition ne tient pas principalement à l'hommage, mais plutôt à l'observation de « comment ces musiques nous traversent », et qu'est-ce qui sort de nous après cette traversée.
Nous, musiciens d'aujourd'hui, musiciens d'un monde dont on peut difficilement nier la barbarie.

Etenesh Wassié Trio

Dates à venir

  • 18
    Mai

    Etenesh Wassié Trio – REPORTÉ -

    Kaap, Ostende, Belgique
    18
    Mai
    -

     
  • 24
    Mai

    Etenesh Wassié Trio -

    Cité de la Musique, Marseille
    24
    Mai
    -

     

Actualités

Période de tournée en Europe à partir de Novembre 2024
Sortie d'un nouvel opus 1er trimestre 2025

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Discographie

Distribution

Etenesh Wassié : voix
Mathieu Sourisseau : basse acoustique
Sebastien Bacquias : contrebasse

Etenesh Wassié Trio

éthio trad – folk-blues

Depuis leur rencontre en 2007 avec Le Tigre des Platanes, Mathieu Sourisseau et Etenesh Wassié nourrissent une grande complicité artistique. Leur tour de chant puise sa source dans le répertoire traditionnel éthiopien, revisité par des mélodies et des modes de jeu qui brouillent les pistes. La voix d'Etenesh, sauvage et secrète, nous emporte. Le jeu de basse Mathieu, traversé par Mingus, Tom Waits, Sonic Youth, les rives du fleuve Niger, nous emporte. Un voyage poignant où l’émotion transperce.
Leur aventure musicale se poursuit en trio avec le contrebassiste Sébastien Bacquias. La chaleur de la contrebasse et la profondeur de la basse acoustique épousent parfaitement le timbre de voix grave d'Etenesh. Le frottement des cordes tisse un tapis sonore d'où sortent de nouvelles mélodies, rappelant en filigrane les modes éthiopiens, dans lesquelles on perçoit des influences aux teintes plurielles (rock, jazz, musiques improvisées, musiques du monde…). Un univers dans lequel cette voix singulière s'exprime en toute liberté. L'archet rappelle aussi le messenqo, ce violon monocorde traditionnel éthiopien qui accompagne toutes les chansons du patrimoine telles Ambassel, Tezeta, Bati dans lesquelles Etenesh excelle.

Les racines éthiopiennes de la musique jouée par Etenesh Wassié, Mathieu Sourisseau et Sébastien Bacquias sont indéniables mais le trio explore un territoire beaucoup plus large. Bien loin du clinquant des musiques du monde pensées hors sol. Ce qui s’invente, avec classe, dans la réunion délicate de ces trois artistes naît de la friction de l’éthio-trad aux textures noise, de l’art consommé de la nostalgie folk aux scansions câlinées par un groove solide. L’objet du trio n’est sans doute pas le chant mais, plus certainement, le récit que les deux musiciens et la chanteuse assemblent à six mains. Un récit émouvant porté par une musique familière dans sa magie et hybride dans son instrumentation. Aux embardées lyriques du duo originel, né en 2009 de la réunion d’une voix et d’une basse électro-acoustique, s’est greffée, en mars 2018, une contrebasse. Et cette greffe est réussie. Le registre grave, sur-représenté, ne provoque aucun débat testostéroné. Bien au contraire, les commentaires réciproques comme les solos des huit cordes de la paire Sourisseau/Bacquias poussent la voix d’Etenesh Wassié dans ses retranchements. De sa technique parfaite, de ses fêlures majestueuses comme de ses envolées pleines d’une énergie rocailleuse qu’on pourrait rapprocher d’une forme de rage. Une rage magnifiée, par exemple par une Bessie Smith ou une Abbey Lincoln. Une forme traditionnelle comme le Tezeta rejoint alors le terrain du blues et, donc, du jazz africain-américain. Un terrain toujours plus envoutant au fil des nouveaux morceaux composés...

Avec le soutien de L’Épicerie Moderne, du Périscope et du Café Plùm.

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