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Reverse Winchester / Mike Ladd & Mathieu Sourisseau

Dates à venir

  • 28
    Mar

    Reverse Winchester -

    Jazzdor Festival, Strasbourg
    28
    Mar
    -

     

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Discographie

Distribution

Mike Ladd : voix, textes
Mathieu Sourisseau : guitare acoustique amplifiée

Reverse Winchester

Mike Ladd - Mathieu Sourisseau

Vous l’aurez sans doute noté, on peut jouer sur un coup de "d" le passage de "dénué" à "dénudé". Mathieu Sourisseau et Mike Ladd, eux, l’ont par bonheur remarqué et ont empoché la totalité du score. Dénué, leur duo l’est assurément : de complexe, de souci d’étiquette, de facilité. Dénudée, la chose, l’est tout autant. Scrupuleusement. Une voix, une guitare. Le compte est bon, c'est un duo. Un pas de deux que Mathieu et Mike viennent nourrir de ce qui a fait leurs parcours respectifs. Fourbissant de nouvelles pyrotechnies avec leurs explosifs habituels, Sourisseau et Ladd mettent le feu aux poudres d’une chimie hautement séduisante.

Emprunts au blues, noise-folk ou saillies de musique improvisée, ça se joue à la guitare acoustique amplifiée et ça libère des paysages sonores, où la seule règle valable semble être celle d’un tableau monochrome s’amusant de ses propres nuances. La matière évolue, la personnalité du duo s’affirme.

Chanson, rap ou scansion, la poésie en anglais frôle l’autobiographie, livre quelques clefs sur les amours perdus, la grand-mère Rose partie en Caroline du Nord, quelques jours les plus fous passés dans le Bronx ou à Paris. Mike complète la trame du tableau par le rôle émancipateur de la littérature Afro-Américaine, primordiale dans son parcours qui a choisit d’être idéal plus que d’être parfait. Soit, en V.O. et calé dans les arpèges en open tuning : « We not alright but we doing fine. » Pas mieux.

Guillaume Malvoisin

Mister Bishop

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Discographie

Distribution

Andy Lévêque : saxophone, grosse caisse, tambourin, poêle, bricolages…

Mister Bishop

solo transe-orchestrale

Mister Bishop

Mister Bishop met ses pieds en mouvement pour faire remuer ceux des autres. Juché sur sa grosse caisse, il empile mélodies alambiquées et percussions survitaminées, prenant à peine le temps de respirer. Il joue des pieds et des mains dans une performance tentaculaire, manière de faire compliqué pour faire simple, ou plutôt pour faire brut.
Il met aussi ses pieds en mouvement pour se déplacer entre deux lieux de concerts. C’est qu’il a toujours eu un petit vélo dans la tête, l’envie d’un solo tout-terrain à même précédé la composition musicale. L’idée est très simple : jouer là où on ne joue pas souvent, voire jamais, partir à la découverte du monde d’à-peu-près à vitesse petit v. A cette fin, il confectionne en septembre 2020 une carriole avec Nicolas Berzy, afin de trimballer ses instruments plutôt que de ronger son frein. Et mettre enfin la pédale douce sur l’or noir…

Fish From Hell

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Discographie

Distribution

Sébastien Bacquias : contrebasse, effets
Marc Démereau : saxophone, scie musicale, effets
Fabien Duscombs : batterie, percussions

Fish From Hell

Vidéo

Vidéo : Johann Michalczak

Fish From Hell

Trio formé pour jouer en live la musique du spectacle « Moby Dick Wanted ! » de la Compagnie les Mécaniques Célibataires (mars 2015), Fish From Hell convoque les mouvements du grand cachalot blanc, faisant appel à l'improvisation et à toute une palette sonore allant des sons acoustiques les plus ténus aux déluges de l'électronique les plus dévastateurs.

La musique du trio fulmine sous sa cuirasse pour traiter énergie de jeu et mélodie répétitive avec une puissance égale. Si on entend des emprunts à la noise, au rock et au free, la musique improvisée de Fish From Hell n'a de définition que dans le mouvement imparable et constant de ses dialogues. La légèreté, qu'on pourrait croire soufflée par un angelot baroque et alcoolisé, n'est pas exempte des débats des trois bretteurs.

RIVAGES BARBARES

Après avoir rendu hommage au Moby Dick d'Hermann Melville, à la folie d'Achab, aux éléments déchaînés et aux créatures des abîmes, le trio Fish from Hell s'attaque à son second opus, Rivages Barbares.

Il est question, ici, des Origines.

On parle parfois des Arts Premiers, des Civilisations Primitives – et tout de suite, l'adjectif (primitif), dont la racine parle de l'initialité, de l'origine, cet adjectif résonne immanquablement chargé de quelque chose de péjoratif, porteur d'une connotation le rendant proche du mot « inférieur ». Le Primitif, l'homme peu civilisé, le Sauvage, le Barbare...

On a tous en tête l'image de ces rivages, auxquels abordaient, au péril de leur vie, les courageux héros/hérauts de notre Civilisation, porteurs de la parole de leurs dieux, le bon Dieu, et le Commerce, et du martyre de certains d'entre eux, malheureux missionnaires dévorés par de sanguinaires anthropoïdes.

Aujourd'hui, on utilise plutôt les termes de Peuples Autochtones, de Natifs ou de Peuples Racines.
A l'exception peut-être du Peuple des Sentinelles des Iles Andaman, qui parvient encore, de façon résolue, à rester coupé du Grand Monde, les jeux sont, en grande partie, faits, et tout espace, social ou naturel, est potentiellement exploitable, mis au carré, civilisé ou en voie de l'être, à force de Caterpillar...

Alors on s'interroge sur ce qu'il reste de vivant des Origines. On écoute ces enregistrements « ethnographiques » du milieu du siècle dernier où l'on entend, en arrière fond de musiques que presque plus personne ne joue aujourd'hui, rire des enfants, caqueter des poules et roucouler des oiseaux... Documents sonores d'un monde révolu, où la musique était au cœur de la vie.
Et même le craquement du vinyl fait chaud au cœur comme celui d'un feu de bois.
Et, comme on est loin de connaître, ou de reconnaître ses propres origines, qui ne font pas forcément vibrer ou fantasmer, on s'invente, naïvement, sa propre version de l'Eden.

Fish from Hell est allé chercher dans certaines de ces précieuses reliques, la source de la musique qui constitue « Rivages Barbares ».
La majeure partie provient de l'écoute assidue des arts musicaux d'Asie du Sud Est, d'Indonésie (Bali, Sumatra, Papouasie Nouvelle Guinée...), de Mélanésie...
Le processus de composition ne tient pas principalement à l'hommage, mais plutôt à l'observation de « comment ces musiques nous traversent », et qu'est-ce qui sort de nous après cette traversée.
Nous, musiciens d'aujourd'hui, musiciens d'un monde dont on peut difficilement nier la barbarie.

Facteur Sauvage

Actualités

Nouvelle création 2024 " Facteur Sauvage (Augmenté) " avec Aymeric Avice (trompette) et Aymeric Descharrières (saxophones).

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Discographie

Distribution

Laurent Paris : batterie préparée
Mathieu Sourisseau : guitare basse
Daniel Scalliet : voix

Revue de presse

Facteur Sauvage

Facteur Sauvage, anomalie musicale, virus poétique, self-made sound. Un trio brut, compact. Un son tout droit sorti des tubes d'une amplification artisanale parcouru par une voix chauffée à blanc. Spoken word ou chansons, les mots rebondissent sur une section guitare basse et batterie préparée, nourrie au blues primitif et au rock.

En concert, Facteur Sauvage nous prend doucement par l’oreille pour nous secouer peu à peu jusqu’à finir en sueur. Animal à sang chaud, le trio soulève des volutes de poussières entre morceaux tendres et titres féroces. Leur musique installe une ambiance évocatrice, presque narrative ou cinématographique, nous emmenant dans un road-movie initiatique, entre bouges enfumés et personnages de foire attachants…

Willy Wolf, l'homme qui va mourir (2019)

En 2019, Facteur Sauvage s'est plongé à corps perdu dans la création d'un nouvel opus inspiré du personnage nantais et mythe urbain de Willy Wolf. Willy Wolf, plongeur auto-proclamé champion du monde, vivait de la vente de ses cartes postales sur laquelle il posait, flanquées d’une tête de mort et d’une invitation implacable : « Achetez l'homme qui va mourir ». Il donnait rendez-vous aux habitants avides de prouesses physiques et de dangers inconsidérés pour réaliser des exploits le mettant au rang d’un Trompe-la-mort. C’est ainsi qu’il est devenu une figure de la ville de Nantes. Le 31 mai 1925, à l’âge de 27 ans, il monta sur le pont du Transbordeur de Nantes devant une foule de 50 000 personnes. Après quelques œuvres d’équilibriste au-dessus du vide, il enflamma sa ceinture et plongea de 55 mètres de hauteur… La foule et la Gaumont présente pour l’occasion unique, assistèrent à une mort en direct. La torche vivante devint comète et la comète s’éteignit dans les flots de la Loire. Un mythe était né.

Mais Willy Wolf est-il mort ce jour-là ? Ou s’est-il engouffré dans d’autres aventures sous-marines ? Pour Facteur Sauvage, il ne reste pas de cette histoire un simple fait divers. Le spectacle de la mort importe peu. C’est l’élan de ce fils d’immigré polonais, ajusteur de son métier, acrobate rêveur, brailleur sur les marchés, qui interpelle. Il nous raconte autre chose. Un petit homme se dressant devant sa condition d’homme. Une histoire à colporter toujours. Un rêve défrisant le monde du réel.

Facteur Sauvage a entrepris un travail d’écriture musicale et de crieur public autour de Willy Wolf, en créant de nouveaux morceaux qui s’articulent autour du film de cette histoire. Un sorte de cinéma-concert imaginaire, dans lequel instrumentarium aride et spectateurs avides doivent faire front pour une communion et une rage réunies. Lever la fureur de vivre de cet homme, son goût du risque, sa poésie ensorceleuse, sa conquête du courage et l’ensemble de ses possibles...

Une production Freddy Morezon. Avec le soutien de la DRAC Occitanie, du Conseil Régional Occitanie et du CNV.

NNNR

Dates à venir

  • 25
    Mai

    NNNR -

    Amboss & Steigbügel, Saint Gall, Suisse
    25
    Mai
    -

     

Discographie

Distribution

Marc Démereau : saxophone baryton
Marc Maffiolo : saxophone basse
Florian Nastorg : saxophone basse

Revue de presse

NNNR

No Noise No Reduction - NNNR - Marc Démereau : Saxophone Baryton, Marc Maffiolo, Florian Nastorg : Saxophone Basse

Vidéos

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No Noise No Reduction

Un trio porté par des rockeurs qui ne se sont pas trompé d’instruments : deux saxophones basse et un sax baryton !
Marc Démereau (Le Tigre des Platanes, Cannibales et Vahinés, La Friture Moderne), Marc Maffiolo (L'Orchestre en Or, Agafia...) et Florian Nastorg (PIAK, Ostaar Klaké, BDC La Belle...) explorent au saxophone, un rock très " sonore ", porté sur la matière et l’énergie brute. Ils exhument les brûlots sonores des années 90 via Sonic Youth, Melvins, This Heat, Lightning Bolt… et surfent sur l’héritage free des années 70.

99 % (2022)

Printemps 2022 : le trio de saxophones graves NoNoiseNoReduction (deux saxophones basses et un saxophone baryton) fête cette année ses dix ans d'existence, et, pour l'occasion, s'offre un répertoire tout neuf !

Composé par Marc Démereau durant l'hiver précédent, à la sortie de ces deux troubles et bien étranges années « covid », ce répertoire s'intitule « 99% », et tire son origine de la lecture du très beau roman de Michel Ragon, « la Mémoire des Vaincus ».

Ce roman, passionnante fresque historique, retrace, à travers la vie de Fred Barthélémy, personnage en partie fictif, ou « recomposé », la mémoire des luttes (et déroutes) sociales, anarchistes, libertaires, antifascistes, du tout début du XXème siècle jusqu'après mai 68.

« 99% » se présente comme une suite de neuf morceaux, évoquant tour à tour des personnes ou des faits « historiques » (Kropotkine, Makhno, le Front Populaire...) et deux des personnages principaux du roman.
Une suite nourrie aussi de bien d'autres choses qui débordent du livre vers notre monde actuel.
Y sont évoqués : le « monde  alternatif », où s'incarne en partie aujourd'hui certaines dynamiques libertaires des plus fortes et des plus inventives... les luttes pour l'égalité des genres... les grands mouvements contestataires comme « Occupy Wall Street » dont le slogan, « We are the 99% », est à l'origine du nom du répertoire, ainsi que le titre du dernier morceau (dédié au très regretté David Graeber, trop tôt disparu)...

La composition de cette suite met donc en vibration des énergies qu'insuffle cette thématique « libertaire ».
L'auditeur peut être, ou ne pas être, sensible ou attentif à ce « sous texte » de la musique. L'important n'est pas là (un concert n'est pas un meeting politique !), mais bien les dynamiques et les sentiments qu'il reçoit.

Il y a dans cette musique, force et liberté, beaucoup de cœur et énormément de joie, d'énergie et d' « espoir » !

NoNoiseNoReduction joue parfois sur scène, sonorisé. Mais son terrain de prédilection demeure acoustique, sans technique et au plus près des gens, en intérieur ou en extérieur, souvent dans l'espace public, avec une grande attention portée à la vibration du lieu.

Au doux combat me joindre (2017)

Après avoir décortiqué la puissance et la palette sonore d’un ensemble de saxophones graves en revisitant des légendes de l’histoire des musiques free, rock, punk, noise ou no wave, ce saxophone à trois têtes s'est forgé un son puissant et unique, et s'attaque en 2016 à la création de son propre répertoire. Armés de leurs trois saxophones graves, les trois musiciens nous livrent des morceaux où se mêlent les souffles et les timbres, énergie rock et subtilité de quatuor à cordes, avec fougue et humanisme. L’écriture à la fois précise et ouverte, minimaliste, laisse toute sa place au jeu et à l’improvisation, à la fusion des timbres, au gré des souffles, des variations de dynamiques et de contrastes. Et la magie du trio prend aussi bien sur scène, à base de "gros son" acoustique et d'énergie communicative, que sur album.
L'album Au doux combat me joindre parait en mai 2017 chez Mr Morezon (disque élu Citizen Jazz).

The Void (2014)

En 2014, le trio retravaille dans son intégralité The Void, un album de the Flying Luttenbachers, défunt groupe culte du rock underground évoluant entre free jazz, punk et noise, et digne héritier du mouvement No Wave autant qu’une influence majeure pour bon nombre de musiciens actuels.

En co-production avec Art'Cade (Sainte-Croix-Volvestre, 09) et Chez Lily (Germ-Louron, 65). Avec le soutien du Conseil Régional Midi-Pyrénées

Iana

Deux femmes, porteuses d’histoires musicales polychromes. Deux pianos, formation dont les potentialités sont loin d’avoir été toutes révélées. Deux parcours aux tracés apparemment parallèles, mais qui convergent vers un même horizon, leur domaine de prédilection se rapprochant sans cesse depuis un demi siècle – Christine Wodrascka est une figure fameuse des scènes de l’improvisation libre, attirée par la musique contemporaine, pendant que la fréquentation des oeuvres de Ligeti, Cage, Crumb, Harvey, etc. a porté tout naturellement Betty Hovette hors des portées fixes de la partition écrite.

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