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“La reine uphone” (No Funeral à l’envers) est un patchwork inclassable entre rock pataphyique, chansons avant-pop et jazz déviant. On se promène chez Carla Bley, figure majeure de la musique américaine et pour 2 titres (Ce Maudit Volcan, Tortues) chez et avec sa fille Karen Mantler, double diaphane aux apparitions fantomatiques.
Mortelle Randonnée, dans la relecture de ces répertoires, nous fait visiter un cabinet de curiosités. Chaque titre est l'occasion de présenter une nouvelle facette d'un chatoyant kaléidoscope sonore: un grand air épique – une chanson perchée – une aventure avec Brian Eno – une course-poursuite en 1983 - allez tous en choeur lalalala ! - un accordage timbral –des tortues - un cauchemar électronique - et puis encore un baudet du multivers - toutes sortes d'oiseaux du Caucase, n'en jetez plus !. La reine uphone c'est ce grand geste naïf d'abécédaire iconoclaste et pataphysique, où l'irrévérence est surtout une grande preuve d'amour pour la musique de Carla Bley.
C'est aussi l'occasion de percevoir dans les chansons traduites en français l'humour des textes, entre aventures ordinaires, autodérision et mysticisme orientalo-70's.