Category Archives: Revue de presse

Le son du Grisli

[…] Une rencontre qui a bien fait d’avoir eu lieu.
Y montent des rumeurs de piano qui feront bientôt l’effet d’une déferlante après laquelle on n’oserait plus rien imaginer. Or, de la guitare d’Evrard émergent des notes qui crépitent, et insistent après le piano : c’est à une musique de sombres méandres et non à des notes qui batifolent sans compter que les deux instruments ont été consacrés. Rampantes, les traînées de sons que le duo laisse derrière lui jouent de stridences, d’étranges accordages, de ronflements voire d’étouffements. Comment, après cela, était-il possible d’intituler la rencontre ?

Guillaume Belhomme, Le Son du Grisli, octobre 2019

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Duo Evrard Wodrascka – Le son du Grisli

Jazz Magazine

Révélation !
D’un côté, Christine Wodrascka, improvisatrice portée vers la composition contemporaine, de l’autre Betty Hovette, interprète de ce dernier domaine dont elle tend à s’affranchir. De cette convergence est né Iana, duo de pianos, et ce disque : quatre quasi-miniatures improviées en studio et cette longue suite de 43’22 deux jours plus tard, aux Donauschingen Musiktage. De la fluidité dispendieuse ou minimale d’un clavier à l’autre, aux exercices de fusion des deux en un seul générateur sonore pour la pièce live, se dégage une complicité fascinante.

Franck Bergerot, Jazz Magazine, décembre 2018

Iana Jazz Mag

Festival Météo Mulhouse

[…] C’est classe. Le quartet livre une façon de visitation laïque du sacré populaire. C’est très classe. Classe lui aussi, le contrepoint de deux paires mis en équations. Aux cordes raides, verticales et implacables de Mathieu Werchowski et de Dave Kane s’étend le terroir flottant dessiné par les frappes de Fabien Duscombs, terreau royal sur lequel évolue Robin Fincker. Et la règle du jeu devient distincte. Assener sans se retourner, revenir sur le motif plus tard et pratiquer la politique de la terre brûlée. Au vent des landes de pierres. À vouloir jouer du folk avec un groupe anti-folk, on finit par rejoindre avec splendeur les routes de l’Irlande filmée par John Ford. Large de champ, noire mais foncièrement humaniste.

Guillaume Malvoisin / Le Bloc, Festival Météo Mulhouse, août 2019

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Bedmakers Météo Guillaume Malvoisin Revue de presse

Perte & Fracas

C’est tour à tour obscur et lumineux, mystérieux et limpide, âpre et d’une grande élégance, sauvage et retenu.
Les mélodies sont faites du bois qui brillent, se proposant à vous toujours naturellement, sans enluminure, la dextérité s’effaçant devant la simplicité. Des mélodies fort prenantes et charismatiques. Elles peuvent s’énerver ou caresser, se briser subitement ou gratter jusqu’à l’os. Elles construisent une suite de morceaux s’enchaînant comme autant de coups d’éclat… […]

SKX, Perte & Fracas, sept 2019

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Revue de presse – Perte & Fracas – Ma Walki

Reportage radio & interview de Bedmakers et des écoliers à l’occasion des concerts scolaires “Du Jazz dans ma cour d’école”, dans les écoles des vallées du Pays Toy (Haute-Pyrénées), avec l’assocation Jazz’Pyr.
Émission “M comme Musique” sur Fréquence Luz, 14 juin 2019 :
écouter l’émission
Jazz en Marche Jeunesse : Bedmakers

RP radio Frequence Luz – Bedmakers Du jazz dans ma cour d’école Luz juin 2019

Des Cendres à la Cave

[…] On retrouve sur Ma Walki la même beauté simple, fondamentale, qui fait dresser les poils partout sur l’épiderme. Le même goût pour le cru et le revêche également. Aucune fioriture pour venir arrondir les angles ou pour faire écran. Ici, on va droit à l’essentiel et ce qui sort de la tête se retrouve immédiatement au bout des doigts. Du coup, on a souvent l’impression que la musique – comme lorsqu’on écoute Cannibales & Vahinés ou The And – tape toujours dans le mille, correspondant pile à ce que l’on ressent au moment où elle croise notre empan. C’est donc une alchimie très particulière qui nous lie à elle. Son élégante mélancolie, son blues très personnel, son intensité brute, sa sécheresse qui fait naître beaucoup d’images derrière les yeux expliquent des morceaux qui nous accompagnerons longtemps.

[…]

Grand.

Des Cendres à la Cave, avril 2019

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Revue de presse – Ma Walki – DCALC – Forêt

JAZZWORD

Throughout the dynamic expression of passing patters and motifs from one to another that make up the sound miniatures on D’une Extrême à L’autre, Wodrascka and Hovette stake out antithetical positions even when in double counterpoint. One sticks to higher notes and the other lower ones, then switch. Meantime enough space is kept between the two expositions so that they don’t overlap. While timbral architecture isn’t definite, most likely the playful jumps and jerks, propelled with pedal work are from Wodrascka, while the hunting-and-pecking narrative, emphasizing micro-movements relates to Hovette’s processes.

Deeper and darker in execution, the 43 minute plus title track brings in more echoes from the fallback, soundboard and tightly wound strings than the previous pseudo-études. With the sometimes more individualized processes slightly more muffled the tendency towards abstraction and pure sound is intensified. Strummed chords and sympathetic vibrations poke out from the sometime kinetic program, but at the same time equal pressure towards creating sequences of impenetrable near musique concrete vies with the syncopation, Finally with jagged and tremolo repetitions seemingly bouncing off soundboard, piano timbres reach a point of affective concurrence.

Ken Waxman, JazzWord, février 2019

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JazzWord – revue de presse album d’une Extrême à l’autre IANA

CITIZEN JAZZ

Dans « Tribute to an Imaginary Folk Band », les quatre musiciens se livrent à un jeu de déconstruction/reconstruction, ébauchant plus ou moins les mélodies d’origine, les concassant dans le creuset d’une improvisation collective débridée pour les faire renaître sous des atours libertaires. Une grande réussite.

Julien Aunos, Citizen Jazz, janvier 2019

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Revue de presse – Bedmakers – citizen jazz – Julien Aunos – album Tribute to an imaginary folk band

Revue & Corrigée

Certains albums sont donc plus importants que d’autres, et celui-là l’est incontestablement pour l’originalité de sa démarche et le croisement de ses origines. Peut-être tenons-nous enfin l’exemple d’une fusion réelle, puisqu’issue de styles divers, aptes à en générer un troisième auquel nous serions bien en peine de trouver un nom tant il se démarque à la fois de l’improvisation libre, du contemporain, voire d’un hypothétique third stream… En sommes, la sensation demeure d’avoir atteint ici cette terra incognita qui terrorise autant qu’elle les fascine les plus aventureux de nos explorateurs.

Joël Pagier, Revue & Corrigée n°118, décembre 2018

Revue de presse – album Iana – Revue & Corrigée 2/2

Revue & Corrigée

Jouant d’une apparente hésitation dans la virtuosité de leur attaque, elles créent le suspense dès les premières phrases, testent leur vertige et notre hantise de la chute, et telles deux sœurs pressées d’enjamber un ravin, piétinent la maigre surface d’où elles s’élanceront à l’assaut du vide.

Il nous est de nouveau impossible de distinguer entre qui des deux praticiennes démêle l’écheveau enroulé autour du cadre pour en ciseler une dentelle d’acier tranchant, laquelle éveille cette réverbération naturelle qui semble tourner entre les pans de bois, quelle part encore prend chacune dans cette architecture industrielle érigée à force de pressions, de frappes assénées et de préparations immédiates qui forcent le métal et en arrachent les plus urgentes vibrations.

Joël Pagier, Revue & Corrigée n°118, décembre 2018

Revue de presse – album Iana – Revue & Corrigée 1/2