Archives pour la catégorie Betty Hovette

KAÏKU

Kaiku

KAIKU, qui signifie « écho » en finnois, est la rencontre immersive de deux univers artistiques : l'image et le son. Formé par l’artiste visuelle Eela Laitinen et la musicienne Betty Hovette, ce duo tisse un dialogue organique où chaque geste visuel répond à une vibration sonore, dans un jeu subtil de reflets et de miroirs. Avec A flot, les deux artistes nous invitent à un voyage poétique mêlant l’encre fluide déployée en direct sur des tissus suspendus et les paysages sonores minimalistes de Betty Hovette, créés avec un cadre de piano.

« Kaïku » est une performance conçue par le duo rassemblant la pianiste Betty Hovette et la plasticienne Eveliina Laitinen, où musique improvisée et arts visuels dialoguent pour évoquer les états d'âme de l’eau.

Sur le quai, on assiste à une métamorphose : le cadre du piano incarne la coque d'une embarcation de cordes sonores, tandis que des voiles blanches, capturent le souffle du vent et deviennent le canevas pour la mer. Deux femmes, une peintre et une musicienne, évoquent les flots de la mer et ses humeurs. Elles nous embarquent dans une traversée intérieure au bord d'un nid flottant, où chaque trait et chaque son raconte un fragment de l'océan.

La performance "Kaïku" a été initiée dans le cadre du projet de territoire Court-Circuit. Une production du collectif Freddy Morezon, soutenue par la préfecture de la Haute-Garonne.

CiRuS ViRCuLe

CiRuS ViRCuLe Laurent Paris et Betty Hovette

Dates à venir

  • 01
    Fév

    CiRuS ViRCuLe -

    Archives départementales du Tarn, Albi - 18h30 -

     

Retrouvez en podcast sur France Musique CiRuS ViRCuLe à l'honneur dans l'émission " Carrefour de la création " d'Anne Montaron : Duo CiRuS ViRCuLe / À L'Improviste !

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Discographie

Distribution

Betty Hovette : piano préparé ou cadre de piano (apporté)
Laurent Paris : percussions préparées

CiRuS ViRCuLe

CiRuS ViRCuLe Laurent Paris et Betty Hovette

© Christian Taillemite

Nous avons changé d’époque. De nos jours, l’Intelligence Artificielle (IA) a déjà pris tant d’importance que même dans le domaine des arts, elle est en mesure de remplacer l’homme. On peut aujourd’hui lui faire écrire de la musique dans le style de Stravinsky, à la manière des chorals de Bach, lui demander d’engendrer une improvisation dans l’esprit du « Giant Steps » de John Coltrane, voire de créer sa musique originale.
Cependant, l’improvisation libre est un domaine qui pourrait bien lui rester inaccessible, car derrière l’IA, la mal nommée, se trouvent – il faut s’en souvenir – des programmeurs inaptes à transcrire en code informatique les qualités fondamentales de l’improvisation libre : l’instinct, l’inspiration partagée, l’empathie véritable.

Fort de ces qualités, CiRuS ViRCuLe part à la recherche des derniers territoires sonores inconnus à chacune de leur performance. Betty Hovette et Laurent Paris sont deux « artistes-révélateurs » qui continuent de dénicher des trésors indomptés. Qualifier leur musique d’« improvisation libre » serait d’ailleurs réducteur : leur quête consiste moins à trouver une liberté qu’ils (s)ont déjà qu’à parvenir au cœur du son lui-même, à quérir l’inespéré du finalement advenu. Loin de tout pré-organisé, bien au-delà de la mélodie accompagnée et de la notion traditionnelle d’harmonie - sans pour autant les renier ni les évacuer absolument - , ces musiciens de notre temps concentrent leurs efforts créatifs sur la création de textures inenvisagées ou de phénomènes rythmiques dans le hors tempo. Se joue d’ailleurs entre eux un jeu d’identité instrumental : le " qui joue quoi ? " est bien l’un des mystères que l’on ressent avec plaisir à l’écoute de ces moments musicaux. Il en résulte une musique jamais directive. L’incroyable ici réside précisément dans la diversité des sentiments exprimés et ressentis, dans l’ouverture à des rapports au monde autres que ceux qu’on voudrait nous imposer, dont toute la saveur réside dans l’incertain même, le savoureux ambigu.

Musique intemporelle qu’on imagine avoir été possiblement enregistrée aussi bien à la préhistoire qu’au plus fort des musiques dites « contemporaines ». Musique d’apparition. Mieux : d’émergence ! La visée de ses créateurs relève moins de l’expérimental, moins de la découverte du nouveau, que du pur plaisir d’écouter du·des son·s. Soit un antidote au grandiloquent, au ressassé, au connu d’avance.

Ludovic Florin

Betty Hovette solo

Dates à venir

  • 01
    Fév

    CiRuS ViRCuLe -

    Archives départementales du Tarn, Albi - 18h30 -

     
  • 24
    Fév

    In Spirit -

    Chez Lily, Germ-Louron
    24
    Fév
    -


     
  • 21
    Mar

    In Spirit -

    21
    Mar
    -

     

Distribution

Betty Hovette : piano

Betty Hovette solo

Le roi des instruments – selon Berlioz – a été soupçonné de ne pas avoir de personnalité propre. Dans la tradition classique, il peut se faire flûte, orchestre, chœur, violoncelle, mais où se situe la personnalité singulière de l’instrument à clavier ? Avec son solo, Betty Hovette propose sa réponse. Sous ses doigts, le piano existe non seulement à travers ses 88 touches – sous mille formes, que ce soit celle du répertoire baroque-classique ou celle des musiques écrites du XXe siècle qu’elle pratique – mais également à partir de ses extensions imaginées aussi bien dans les musiques dites contemporaines que par la pratique de l’improvisation libre à laquelle elle est à présent très attachée – jeu dans les cordes, sur le cadre, etc. Dans sa conception, le piano se situe à la croisée de tous ces univers qu’elle synthétise d’une manière avant tout sensible, car bien consciente que l’artiste de ce premier quart de XXIe siècle a le devoir de créer des ponts avec tous les types de public, ce sans pour autant renoncer à une ambition artistique qui aspire à l’émotion par la beauté, parfois expérimentale. Une aventure humaine autant que musicale !

Xibipíío

Xibipíío création 2022

Toutes les vidéos de Xibipíío

Xibipíío (création 2022)

Xibipíío, c’est la  rencontre vibrante et résonnante de 170 cordes.
A l’origine, une proposition de Nicolas, celle de se rencontrer pour jouer ensemble quelques morceaux issus de son solo Faulkner Songs.
Aux frontières de l’improvisation et de la composition, le duo fouille, gratte, creuse  des  matières sonores, des associations de timbres à l’amplitude très dynamique pour en extraire un nectar qui se cristallise progressivement au cours des sessions de répétitions. Un propos musical à caractère mélodique autant que bruitiste se révèle, sans fioriture.
En ressort, une musique engagée, épurée, tout en apesanteur et suspension,  nourrie de fulgurance et de tensions où l’énergie nous entraîne dans les abîmes de notre être avec un rapport à l’instant très intense.

Provenant du Piraha, langue parlée aux abords du fleuve Amazone au Brésil, Xibipíío exprime cet instant qui se situe entre l’apparition et l’évanescence où seule la magnificence du présent est à saisir.

Au seuil de notre expérience, dans l’infiniment petit - comme le nuage de poussière illuminé, ou dans le lointain, sur la ligne d’horizon, le xibipíío évoque cet espace aux limites de la perception.[…] Pour les Hi’aiti’iti (peuple d’amazonie) semble seulement compter le présent, l’expérience immédiate dans toute sa richesse et sa subtilté […] Xibipíío serait donc une invitation à « cueillir le jour », tournée, non vers le bonheur individuel comme le carpe diem épicurien, mais vers le monde qui nous entoure et se métamorphose sans cesse.

Octave Larmagnac-Matheron (Philosophie magazine)