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Delaboxe

Line-up

Sébastien Cirotteau : saxhorn alto
Florian Nastorg : saxophone alto
Avec la contribution de : Frederick Wiseman, Christophe Camoirano, Pascal Deux, Leon Gast, Mohammed Ali, Sylvester Stallone, Eric Sarner, Loic Wacquant, Joyce Carol Oates

Delaboxe

DELABOXE

UNE PIÈCE RADIOPHONIQUE DE FLORIAN NASTORG ET SÉBASTIEN CIROTTEAU

20 minutes d’uppercut, de garde serrée, de mots mâchés par un protège dents et de cordes à sauter.
Il parait même que Rocky Balboa s’est invité dans le game...

Sébastien Cirotteau - saxhorn alto
Florian Nastorg - saxophone alto
Avec la contribution de : Frederick Wiseman, Christophe Camoirano, Pascal Deux, Leon Gast, Mohammed Ali, Sylvester Stallone, Eric Sarner, Loic Wacquant, Joyce Carol Oates

Une production Freddy Morezon. Dans le cadre de la résidence de Territoire / Art’Cade. Avec le soutien de la région Occitanie
Image : "Les Boxeurs" peinture de Fernand Steven de 1951

There is no was

News

In artistic residency from 16th to 23rd of January 2023 in Théâtre Garonne in Toulouse

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Line-up

Karine Pain : video
Nicolas Lafourest : electric guitar
Sara Lebreton : lightning designer
Christophe Calastreng : sound engineer
Louna Guillot : lightning

Pierrick Sorin : scenography, artistic consultant

There is no was creation 2022/2023

«There is no was» est une citation de W. Faulkner.
« le passé n’est jamais mort, il n’est même jamais passé »

There is no was (création 2022)

« There is no was » est un projet de vidéo-concert, né de la rencontre entre le musicien Nicolas Lafourest et son projet Forêt et l’artiste visuelle Karine Pain. Un spectacle musical qui modèle en temps réel dans l’espace scénique la musique de Forêt et les images composées de la vidéaste via un dispositif de projection sur tulle.

Vidéos

Placé au centre de la scène, derrière un écran de tulle, le musicien apparait et disparait au gré des jeux de lumières et des images projetées. Nicolas Lafourest livre sa musique, une folk au son brut, aride, des compositions dépouillées et intenses où la recherche de la mélodie et de la mélancolie sont au cœur du processus de création. Le travail vidéo de Karine Pain est empreint d’une grande liberté d’interprétation et de lecture sensible. Poétiques et atmosphériques, ses créations vidéo sont proches de la photographie, du film d’animation. Les images vidéo projetées sont le résultat d’un mélange de matières filmiques : vieux films de fiction, documentaires pédagogiques des années 60-70, plans filmés par la vidéaste. Les images sont composées de plusieurs couches vidéo par incrustations, superpositions et collages.

Ici musique et image offrent un dialogue sobre et épuré pour créer un espace propice au voyage, un contexte poétique, un écrin scénographique.

Le travail de scénographie est accompagné par l'artiste vidéaste, metteur en scène, Pierrick Sorin.

Co-production : Freddy Morezon, Pannonica, Théâtre Garonne - Scène européenne. Avec le soutien de la DRAC Occitanie et de la Spédidam.

Singe de l’encre

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Podcast of the concert of 30th of December 2020 at Jazz A Luz, festival radiophonique

Line-up

Catherine Jauniaux : vocals, objects
Betty Hovette : keyboard
Benoît Burello : bass, volcals
Marc Démereau : baritone and alto saxophones, musical saw, vocals
Fabien Duscombs : drums

Singe de l'encre

Steve Lacy Songbook

Videos

Steve Lacy Songbook

Singe de l'encre est un quintet formé en 2020, leur première création s'intitule « Steve Lacy Songbook » : un hommage au saxophoniste soprano américain Steve Lacy (1934-2004).

Il est ici question d'un regard porté sur la musique de Steve Lacy, et, plus spécifiquement, de "chansons" qu'il composait et jouait avec sa compagne, Irene Aebi.

Dans ce projet, « Steve Lacy Songbook », on n'entend pas rejouer la musique du « maître » telle qu'il le faisait, mais plutôt créer une musique actuelle et inouïe. Se laisser traverser par la beauté et l'intelligence originales de cette œuvre, pour lui donner aujourd'hui une résonance nouvelle, une prolongation vivante et enthousiaste.

Nourris de diverses cultures, allant de la pop, du rock, au jazz libre, à la musique improvisée et contemporaine, les cinq musiciens se dédient joyeusement à ce beau projet, et mettent collectivement leurs langages en question dans l'élaboration de cette re-création.

Un quintet d'aujourd'hui investit et prolonge de façon vivace et actuelle la musique d'un « maître ».

Steve Lacy

Grand musicien américain qui a longtemps vécu en France, Steve Lacy s'est consacré toute sa vie au saxophone soprano, et a traversé la seconde moitié du 20ème siècle et le tout début du 21ème en acteur éminent du jazz et du free jazz. En tant que compositeur, il a peu a peu forgé un langage extrêmement singulier, unique et immédiatement reconnaissable, plein de liberté, mais aussi de rigueur, et de références multiples.
Nombre de ces compositions prenaient leur source dans des textes, très divers, qui touchaient ce grand lecteur,  générant ce qu'on doit bien appeler des « chansons ».

Le choix des textes que Lacy mettait en musique (et certains sur la suggestion de sa compagne, Irene Aebi) en disait long sur sa culture, sa curiosité, ses lectures et ses centres d'intérêt.

A travers ces choix, il apparaît comme un lettré, philosophe, poète et ami de poètes (au premier rang desquels Brion Gysin...).

De poètes médiévaux anonymes, à Judith Malina, co-fondatrice du Living Theater, en passant par les surréalistes (Dali, Eluard...), il pouvait aussi s'inspirer du journal de Georges Braque, de listes diverses, ou de textes de Prospectus vantant les beautés d'une île orientale...

Et derrière tout ça, aussi, il y a le Tao, les cultures de la Chine et du Japon anciens, auxquels il s'intéressait au plus haut point...

Singe de l'encre

Cet animal abonde dans les régions du nord ; il a quatre ou cinq pouces de long ; il est doué d’un instinct curieux ; ses yeux sont comme des cornalines, et son poil est noir de jais, soyeux et flexible, suave comme un oreiller. Il est très amateur d’encre de Chine, et quand quelqu’un écrit, il s’assied, une main sur l’autre et les jambes croisées, en attendant qu’il finisse puis il boit le reste de l’encre. Après il revient s’asseoir à croupetons, et il reste tranquille.

Wang A-Hai, 1791
Cité par Jorge Luis Borges (Le livre des êtres imaginaires)

BEK

BEK

En dérive... Dérive sonore et plastique improvisée

Vidéos

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BEK

En dérive...

Dérive sonore et plastique improvisée

Créer dans l’instant un échange évolutif-interactif entre trois entités vibrantes, l’acoustique du piano (ou clavier), le corps du peintre et la diffusion acousmatique de sons fixés joués en direct.
Cette dérive repose sur un vocabulaire commun développé en « laboratoire » pour le remettre en jeu lors des performances, le lâcher-prise ayant alors ses droits, les matières et les énergies se confondant, se superposant, des cohérences de natures différentes se faisant jour : exploration de la matière, glissements successifs, ondoiements, sons attrapés, détournés, remis dans un flux toujours en perpétuel mouvement…
De la sorte, chaque performance possède sa propre dérive, ses pôles d’attraction et sa propre formation (i.e. qui se forme dans et par la progression temporelle) à l’œuvre. L’imprévisible a donc ses droits dans la mesure où les formes plastiques peuvent se laisser porter par le sonore, tout comme le visuel pourra engendrer la matière musicale. Se posent ainsi les questions de l’autre, de la latence, du presque rien, d’archipels mondes comme l’aurait exprimait Edouard Glissant.

Aquaserge

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The Possibility of a new work for Aquaserge / octobre 2021, Crammed discs

Discography

Line-up

Perdu dans un étui de guitare

Benjamin Glibert : guitar, voice
Audrey Ginestet : bass, voice
Manon Glibert : clarinets, voice
Olivier Kelchtermans : baritone & alto saxophones, voice
Robin Fincker : tenor saxophone, clarinet, voice
Marina Tantanozi : flutes, voice
Julien Chamla : drums, voice
Camille Emaille : drums, voice
Anouck Hilbey : Playback voice
+ guest

Elise Simonet : Artistic collaboration
Anne Laurin : sound management
Sam Mary : lightning
Jérémy His : tour management

Press review

Aquaserge

"Perdu dans un étui de guitare" (Lost in a guitar case) 2021 creation

A possibility of a new work for Aquaserge + guest

Aquaserge Orchestra

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"Perdu dans un étui de guitare" (2021 creation)

Multifaceted nebula-band Aquaserge invents its own universe and musical codes from the merging of rock, jazz, song, pop, free, psychedelic and film music influences. In a nonet state and replying to the invitation of the Lieu Unique (Nantes, France), Aquaserge is currently creating a concert in connexion with masterpieces of the 20th century contemporary music.

In its creation called "Perdu dans un étui de guitare" ("Lost in a guitar case"), a rock-sounding contemporary piece concieved like a mise en abîme, Aquaserge immerses us inside pieces of E.Varèse, M. Feldman, G. Ligeti, G. Scelsi. The band knits links between the pieces through a work on voice and timbres, allowing itself to arrange, experiment and reinterpret the scores. Aquaserge plays with tags and rules confronting this facet of so-called serious music with their singular musical identity.

"Perdu dans un étui de guitare" is thought like a concert inseparable from its scenography, where lights, dramaturgy and physical commitment are driven by the dramaturge Elise Simonet. The band also proposes to invite a guest on each concert, integrating it to the scenic device.

Co-production : Freddy Morezon, le Lieu Unique (Nantes, France), La Soufflerie scène conventionnée de Rezé (Rezé, France), "Aujourd'hui Musiques" festival by l'Archipel (Perpignan, France) and Aquaserge. In partnership with Chez Lily, les arts à l’œuvre (Germ-Louron, France). With the support of the DRAC Occitanie, the Région Occitanie, the Adami, the SPEDIDAM, the FCM and the CNV.

Aquaserge Orchestra


Aquaserge

At the same time experimental pop band and jazz orchestra, Aquaserge offers an hyper-imaginative music brimming with instrumental excursions and dada texts. Multifaceted nebula playing with codes and genres, Aquaserge has become in around twelve years one of the most exciting band of the french scene. The band evolves around a psychedelic-rock-pop core comprising Julien Gasc (keys & vocals), Benjamin Glibert (guitar & vocals), Audrey Ginestet (bass & vocals), Manon Glibert (clarinets) and Julien Chamla (drums). Often joined the last three years by jazz and improv scenes musicians Robin Fincker (saxophone, clarinet), Sébastien Cirotteau (trumpet), Olivier Kelchtermans (saxophone) and lastly by Marina Tantanozi (flutes).

The band has been releasing eight albums to this day, on which the two last opus Laisse ça être (2017, Almost Musique/Crammed Discs) and the live album Déjà-Vous ? (2018, Crammed Discs) have been widely critically acclaimed. Their hyper-imaginative sound takes on an even wilder dimension on stage. For the last three years, Aquaserge toured a lot in France and abroad on various stages : rock, jazz, experimental, pop. This jack-of-all-trades band collecting multiple collaborations embarks on every musical adventure enthusiastically. After their intense tour, last season we saw the band show up on film credits, playing in theatres, doing drawn concerts, accompanying a string quartet at the Opera de Lyon and taking part in contemporary art or literature festivals. Their Léo Ferré cover "Si tu t’en vas" won the price of the best interpretation at the 9th edition of the Musical Creation Prices (Prix de la Création Musicale).

In 2019-2020, answering to the invitation of the Lieu Unique (Nantes, France), Aquaserge embarks into a new adventure in connexion with contemporary music masterpieces (from Ligetti, Varèse, Feldman, Stockhausen, Scelsi…), surounded by Sylvaine Hélary, Camille Emaille, a special guest, and the dramaturge Elise Simonet.

Aquaserge Orchestra
© Rovo

Deep Ford

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Discography

Line-up

Robin Fincker : tenor saxophone, clarinet
Sylvain Darrifourcq : drums, amplified zither
Benoit Delbecq : prepared piano

Press review

Deep Ford

Deep Ford - Robin Fincker : saxophone tenor, clarinette - Benoit Delbecq : piano, clavier basse - Sylvain Darrifourcq : batterie, électronique

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DEEP FORD

Deep Ford (dont le nom pourrait être traduit littéralement par « Le gué profond ») combine la sensation de l’immersion aquatique avec celle d’une traversée entre deux rives.
Fruit de l'envie partagée d'une musique percussive et horizontale, ce trio composé de trois personnalités fortes des scènes de musiques créatives de tous bords, dispose d’une vaste palette sonore et plonge dans les eaux polymorphes de ses compositions.
Le son droit et habité de Robin Fincker s’associe ainsi au jeu de préparations si singulières du pianiste Benoit Delbecq et à la mécanique précise et tranchante du batteur Sylvain Darrifourcq.

Deep Ford dévoile un chemin à l’échelle du concert tout entier aux contours mélodiques plein de virages et de rebonds. Au cours de cette traversée, il s’agit entre autres d'explorer les passages que peut se frayer le saxophone dans l'intense mécanique de cordes et de peaux frappées, d’être propulsé par les rouages du piano préparé et d'y ajouter la resonance d’une cithare électroacoustique. Il s'agit aussi de trouver le timbre juste pour fondre une note de clarinette dans les profondeurs d’un clavier basse et de laisser entendre un chant de batterie se décliner, sans effets apparents sur les boucles imperturbables qui l'accompagne.

En co-production avec l'Espace Croix-Baragnon (Toulouse) et Le Triton (Les Lilas, 93).

Ensemble FM – In C (Terry Riley)

Christine Wodrascka s’associe à quinze musiciens reconnus de la scène régionale pour offrir leur interprétation d’In C, pièce emblématique du minimalisme répétitif. Créé spécialement pour l’interprétation de cette œuvre mythique, l’Ensemble FM, rassemble des musiciens issus des scènes jazz, de la musique improvisée et de la musique contemporaine autour leur goût de l’expérience et de la spontanéité.

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Cannibales & Vahinés

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Discography

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G.W. Sok : voice, lyrics
Marc Démereau : saxophones, electronics, musical saw
Nicolas Lafourest : guitars
Fabien Duscombs : drums

Press review

Cannibales & Vahinés

Cannibales & Vahinés - G. W. Sok, Nicolas Lafourest, Marc Démereau, Fabien Duscombs

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Cannibales & Vahinés

Cannibales & Vahinés est un quartet franco-hollandais né en 2005 à Toulouse avec Marc Démereau, Fabien Duscombs et Nicolas Lafourest puis rejoint par le charismatique G.W. Sok, chanteur et poète, ex-frontman du groupe mythique The Ex, en 2010. La musique, mâtinée d'imaginaire, de sensible et de représentation oniriques sert d’écrin à la poésie chantée de Sok, qu’il murmure ses complaintes ou vocifère ses colères à la face du monde. La voix éprouvée aux senteurs punks s’allie aux instruments débridés du trio et donne naissance à un son singulier, tout en contrastes. L’improvisation et la créativité individuelle s’équilibrent avec des séquences mélodiques très écrites. Le tout transporté par une fureur rock.
Un rock libre, imaginatif et plein d’engagement, simple et sans fioritures, empreint de rage et de concision, de libertarisme et de retenue, de colère, de poésie et de beaucoup de cœur...

Le groupe a trois albums à son actif, un premier en trio sorti en 2007, William S. Tell, puis N.o.w.h.e.r.e en 2012 et Songs for a Free Body à l'automne 2015.

Songs for a Free Body (création 2015)

Des textes de G.W. Sok, écrits lors d'une résidence de trois mois à Paris en 2013 - poèmes, nouvelles, réflexions sur la société où nous vivons, les grandes villes, les aspirations humaines - inspirent ce nouveau répertoire.
Un autre des points de départ, pour la musique, cette fois-ci, est un arrangement de La Symphonie pour les machines du compositeur futuriste russe Alexander Mossolov. Cette pièce, reprise par The Ex Orkest en grande formation en 2000, retrouve avec Cannibales & Vahinés sa puissance communicative très actuelle.

Mais la principale force à l’œuvre lors du travail de composition, c'est l'énorme complicité artistique et humaine que les quatre lascars ont développé depuis ces nombreuses années de travail en commun. Les chansons qui composent l'album sont le fruit d'un processus collectif où chacun a son mot à dire. Ici, toutes les couleurs des vastes palettes qu'ont à leur disposition ces quatre personnages, qui ont sillonné toutes sortes de paysages musicaux, trouvent matière à s'épanouir. C'est aussi ce qui fait de la musique de Cannibales & Vahinés sa singularité : un rock riche de sons et de sens…

En coproduction avec Lo Bolegason (Castres), Le Florida (Agen) et Le Rio (Montauban). Avec le soutien de la DRAC Occitanie, le Conseil Régional Occitanie, la SCPP, le CNV et la SPEDIDAM

N.O.W.H.E.R.E. (2010)

Avec N.O.W.H.E.R.E. la poésie offre à Cannibales & Vahinés un terrain d’infinies explorations. Traductions de Léo Ferré, inspirations littéraires ou textes originaux de Sok, la voix éprouvée aux senteurs punks s’allie aux instruments débridés du trio de musiciens et donne naissance à ce son tout en contraste, free-rock, parsemé d’accents no wave (de Blurt à Sonic Youth), d’inflexions jazz ou ethniques, tantôt motorique, tantôt flottant, toujours tranchant.

La Friture Moderne

La Friture Moderne

La Friture Moderne - Jour de Fête - Marc Démereau, Benoît Cazamayou, Olivier Seiwert, Ruben Guiu, Guillaume Pique, Piero Pépin, Nathanaël Renoux, Pascal Portejoie, Fabien Duscombs, Mathieu Sourisseau

Née à Toulouse, le 21 juin 1997, sous la pluie, puis au fond des bistrots, La Friture Moderne poursuit depuis bientôt dix-huit ans ses aventures musicales. Elle a longuement exploré sous tous ses aspects, dans la rue, dans les théâtres, au fond des bois ou au bord d'une piscine où s’ébattaient des nageuses synchronisées, les possibilités de la fanfare.
A travers bien des folies, elle a tenté avec délectation d'en écarter les limites. Loin de la fanfare uniquement « festive », elle a toujours donné à entendre une musique portant un regard malin sur toutes sortes d'idiomes populaires.

Jour de Fête (création 2014)

Son nouvel opus, « Jour de Fête », marque un tournant important. La « fanfare de luxe » abandonne cette appellation pour devenir un (petit) big band, un tentet, se produisant désormais sur scène, dans une scénographie très évocatrice.

Elle se pose aujourd'hui sur les planches avec une certaine classe, et interroge cette notion de « Fête ».

De fêtes ou de célébrations, de ces occasions où les gens s'assemblent pour vivre un moment particulier, il en est de toutes sortes, joyeuses souvent, mais aussi parfois graves, ou amères, ou énervées, cathartiques très fréquemment...

C'est un peu tout ça qui est évoqué, avec énergie et tendresse.

Il y a là-dedans une foison de références, de Moonlight Fiesta que jouait l'orchestre de Duke Ellington dans les années trente, à Flee as a Bird, splendide marche funèbre de la Nouvelle Orléans.

Toute une palette d'émotions est déployée, à la façon cinématographique d'un scénario à imaginer par l'auditeur.

Et d'ailleurs, une place importante est dédiée au cinéma, dans une longue suite qui propose une relecture très fine de certaines musiques des films de Jacques Tati. Mon Oncle, Jour de Fête, Les Vacances de M. Hulot ou Playtime, tant de mélodies magnifiques que tout le monde connaît...

Visuellement, l'orchestre travaille habilement sur l'imagerie du big band (pupitres armoriés, costumes, disposition...). On peut penser aux orchestres de Ray Ventura...

Des intermèdes rythment la soirée, avec un détachement humoristique très particulier.

Des éclairages singuliers, sortes de détournement de la guirlande lumineuse, pouvant évoquer la guinguette populaire, mais aussi l'univers d'un David Lynch, posent des ambiances très évocatrices.

La musique, quant à elle, outre les sources citées plus haut, rend hommage à certains grands directeurs d’orchestres qui ont marqué ou marquent l'histoire: Willem Breuker, Carla Bley, Pino Minafra et bien d'autres...

La classe, je vous dis.