Category Archives: Artistes

Revue & Corrigée

Mathieu werchowski est ce saltimbanque dansant sur les portées à demi effacées de l’improvisation. Il impressionne par la fluidité du jeu, les cycles qu’il dessine à la façon des minimalistes, créant un opéra de crissements, de frottements, de vibrations. il travaille le son dans toutes ses composantes, du bruitage à la note épurée, la rudesse d’un jeu contemporain qui flirte parfois avec la tension extrême de celui de Tony Conrad. Tzigane échappé des folklores, il nous invite à sa table ou dans son lit pour ses « Régals », fermez les yeux, la musique vous touchera, les vers du poème de Verlaine récités dans un souffle, la grâce du violon s’enlaçant à l’érotisme cru du mot.

Revue & Corrigée – mars 2022

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Revue de presse – MW solo – Revue & Corrigée

STNT

Brancher son violon sur le 220V comme dans ce génial ‘Once upon a time’ où la corde électrisée se fait guitare électrique et forge un paysage désertique rêveur où viennent se rajouter des mélodies qu’on aurait crues directement extraites de la tête de TOM CORA. Sombre, profond et noir comme cette pochette, c’est bien l’intérieur triste et douloureux de ses histoires qui m’interpelle. A découvrir.

Revue & Corrigée – novembre 2021

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Revue de presse – MW solo – STNT

Dernières nouvelles d’Alsace

Le violoniste Mathieu Werchowski ouvre le feu pour un solo tout en tension. Dans une longue et unique respiration qui ne laisse quasiment pas de place au silence, enchaînant inlassablement de nouvelles boucles sonores, dans l’expression de l’urgence. Une belle traversée intranquille qui puise aux sources vivifiantes des falaises d’Irlande, gravit les montagnes occitanes, affronte les bourrasques des steppes mongoles…

Dernières nouvelles d’Alsace – août 2021

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Revue de presse – MW solo – DNA

BIZE

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Discography

Line-up

Robin Fincker : tenor saxophone, clarinet
Sylvaine Hélary : flutes, piccolo

BIZE

BIZE

Imaginez deux rails qui, au gré d’une bourrasque, rompent le charme du parallélisme, et se rencontrent en certains points, pour se séparer quelques mètres plus loin.
Cela pourrait ressembler fortement aux trajectoires sonores des instruments de ce duo, découvrant à chaque instant des routes inattendues, décidant de virages et arrêts ponctuels, parcourant des paysages ou l’improvisation et l’écriture se mêlent sans distinction aucune, brouillant les pistes avec jubilation.

Se penchant dans leurs différents projets, tant sur les musiques actuelles que l’improvisation libre, l’écriture contemporaine ou les musiques populaires, Sylvaine Hélary et Robin Fincker cherchent dans leur rencontre à retracer, au fil de leurs compositions, le trajet de l’air produit par leurs instruments, pour y plonger l’auditeur. Du bruissement le plus ténu au souffle le plus plein, le duo résonne, glisse et devient trio, accompagnant ainsi la pièce, la voûte, le mur ou la clairière qui l’entoure.

Nous sommes faits de l’étoffe dont sont tissés les vents.

Alain Damasio, La Horde du Contrevent, éd. La Volte

MW solo

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Discography

Press review

Line-up

Mathieu Werchowski : violin

MW solo

MW

2 lettres miroirs qui se réfléchissent et s’équilibrent comme le violon et l’alto, ses deux instruments de prédilection qu’il triture en les faisant tour à tour crier, feuler ou chanter avec un sens aigu de la composition.
En montant des cordes de guitare électrique sur son alto ou en branchant son Mirecourt dans le 220V, il arrive à les faire sonner de manière inouïe, pouvant les emmener du calme zen au maelström le plus bruitiste.
Ses cordes vibrantes, en bouclant sur eux-mêmes des spleens inquiétants, disent le temps qui passe, convoquant dans notre mémoire tous les folklores imaginaires tapis dans les sous bois.

Depuis les années 90, Mathieu Werchowski baigne dans le monde de l’improvisation et performe en solo de par le monde (Inde, USA, Australie, Nouvelle Zélande, UK, Allemagne, Belgique, Portugal, Suisse, Pologne, Estonie).
Son travail associe la puissance de la transe dans une intense implication corporelle, au plaisir de l’instant dans l’exigence propre à l’improvisateur aguerri.
Toute en atmosphère, sa musique intranquille est souvent lyrique, parfois minimale ou éthérée mais toujours riche en images, ouvrant les portes à une séance de cinéma imaginaire dont le scénario est en perpétuelle évolution.
En Octobre 2021 est paru Noir paradis, son dernier solo enregistré dans des intérieurs et extérieurs tarnais avec le concours du GMEA sur le label Montagne Noire. Une recherche sur la résonance des lieux et leur mise en vibration. Il fait suite à Uwaga, son précédent album solo, paru chez Ektic en 2005.

Xibipíío

Xibipíío creation 2022

Toutes les vidéos de Xibipíío

Xibipíío (création 2022)

Xibipíío, c’est la  rencontre vibrante et résonnante de 170 cordes.
A l’origine, une proposition de Nicolas, celle de se rencontrer pour jouer ensemble quelques morceaux issus de son solo Faulkner Songs.
Aux frontières de l’improvisation et de la composition, le duo fouille, gratte, creuse  des  matières sonores, des associations de timbres à l’amplitude très dynamique pour en extraire un nectar qui se cristallise progressivement au cours des sessions de répétitions. Un propos musical à caractère mélodique autant que bruitiste se révèle, sans fioriture.
En ressort, une musique engagée, épurée, tout en apesanteur et suspension,  nourrie de fulgurance et de tensions où l’énergie nous entraîne dans les abîmes de notre être avec un rapport à l’instant très intense.

Provenant du Piraha, langue parlée aux abords du fleuve Amazone au Brésil, Xibipíío exprime cet instant qui se situe entre l’apparition et l’évanescence où seule la magnificence du présent est à saisir.

Au seuil de notre expérience, dans l’infiniment petit - comme le nuage de poussière illuminé, ou dans le lointain, sur la ligne d’horizon, le xibipíío évoque cet espace aux limites de la perception.[…] Pour les Hi’aiti’iti (peuple d’amazonie) semble seulement compter le présent, l’expérience immédiate dans toute sa richesse et sa subtilté […] Xibipíío serait donc une invitation à « cueillir le jour », tournée, non vers le bonheur individuel comme le carpe diem épicurien, mais vers le monde qui nous entoure et se métamorphose sans cesse.

Octave Larmagnac-Matheron (Philosophie magazine)